À la cité Mbarek 2, à Sidi Hassine, l'eau reste
une denrée rare. Une dizaine de maisons sont déjà construites, une
vingtaine en voie de construction, et la SONEDE est toujours absente. La
société argue du handicap d'un débit trop faible pour justifier son
refus d'engager les travaux de canalisation jusqu'à ce nouveau quartier.
"Nous pourrions à la rigueur vous construire une fontaine publique qui servirait de manière collective à tous les riverains",
propose-t-elle en guise de solution de rechange. En attendant un
dénouement, à la cité Mbarek 2, on s'approvisionne auprès des vendeurs
de bidons d'eau de passage. C'est-à-dire au compte-gouttes. "On
dirait que nous vivons en pleine montagne, loin de tout urbanisme,
témoigne un citoyen. Des canalisations d'eau, est-ce trop demander,
alors qu'ailleurs l'eau irrigue le gazon et remplit les piscines des
villas cossues ? Serions-nous des citoyens de seconde catégorie ?", s'interroge-t-il, amer.
T.G., La Presse (Tunis) – AllAfrica 28-09-2014